Depuis le début de la guerre en Syrie, le nombre de combattants d’origine ou de résidence européenne qui se sont déplacés dans ce pays pour combattre aux côtés des insurgés a alarmé les autorités des États membres de l’Union Européenne.
Les combattants étrangers ne sont pas un phénomène nouveau, et les motifs qui les amènent à parcourir des milliers de kilomètres pour combattre dans un conflit d’autrui peuvent avoir des fondaments religieux ou politiques, de sorte que la narrative islamiste n’est qu’une partie d’un phénomène plus vaste.
Cependant, si nous prenons comme référence le nombre de combattants islamistes étrangers dans les conflits qui ont eu lieu au cours des trois dernières decennies, le fait est que le nombre de combattants qui se sont déplacés en Syrie au cours des trois dernières années est sans précédent.
Pour les état européens et les autorités de l’Union Européenne, la préoccupation principale éeside dans les intentions des individus qui retournent chez eux, surtout lorsque les motivations qui les ont conduits à un processus de radicalisation ne se sont pas arrêtées au moment de leur recrutement.
C’est le début d’un cycle de vie qui ne s’achève pas lorsque le combattant arrive sur le champ de bataille, mais se poursuit, entrant dans une spirale de radicalisation qui le rend particulièrement dangereux lorsqu’il retourne dans l’état dont il est ressortissant ou résident.
À partir de ce moment-là, le combattant de retour au pays développera d’autres activités susceptibles de nuire davantage aux intérêts européens. Sur la base d’une analyse de l’origine, de la nature et de l’ampleur du phénomène des combattants étrangers et, en particulier, des combattants d’origine européenne et de l’idéologie islamiste radicale, ce projet vise à identifier les paramètres psychosociaux qui déterminent leur processus de radicalisation et sa continuité après leur retour de zones de conflit.
Nous pourrons ainsi fournir aux autorités des États membres de l’UE et aux institutions elles-mêmes des données qui contribuent au développement de technologies et d’innovations qui renforcent l’information à des fins de renseignement, de surveillance et de reconnaissance, ainsi que les bases d’une législation et de politiques capables de traiter ce phénomène, depuis la phase de prévention jusqu’aux étapes relatives à l’identification et au traitement des personnes souhaitant se rendre du territoire européen aux zones en conflit et leur traitement ultérieur et réintégration.
MEMBRES: UNIVERSIDTÉ DE GRENADE (ESPAGNE), FONDATION EURO-ARABE.
PARTENAIRES: GARDE CIVILE (ESPAGNE), AGENFOR ITALE.